Lo Maïus fréquentâye la
Glaudine">
Te géna pâs !
Lo Maïus fréquentâye la
Glaudine, et la djeminge, y zallant tou dou se parmenâ pa lo prâ ; o vé que
lo Maïus ètche fiar de fé vée se vaches à sa prétendouà !!...
"Avisa donc, ma Glaudina, comme y son jouille, me vaches ! Avoué de
grousses pouosses !.. Oh, avisa donc lo tauriau que liche lo musiau de la
bayeuta !... Oh ! fit lo Maïus à sa Glaudine. O me fa bien invià de n'in fé
autin !.."
"Surtout te géna pâs, qu'y fit la Glaudine. Apré to, o vé te vaches!!..
Traduction
Le Marius fréquentait la
Claudine, et le dimanche, ils allaient tous deux se promener par les prés.
C'est que le Marius était fier de montrer ses vaches à sa "prétendue"
!
Regarde donc, ma Claudine, comme elles sont belles, mes vaches !! avec de
grosses mamelles ! Oh !... regarde donc le taureau qui lèche le museau de la
"Bayette" (vache tachetée) !!.. Oh ! fit le Marius à sa
Claudine. Ça me fait bien envie d'en faire autant !...
"Surtout te gêne pas, que lui fit la Claudine. Après tout, ce sont tes
vaches !!..
Arrangement d'un conte
de Jean Pitaval, alias Jean-Benoît, de Grammont - Loire, par Antoine Françon,
de Marcenod - Loire. Francoprovençal, dialecte du Pays Lyonnais. Reproduit en février
2003, site Nontra Lingua.